Eviter le vol de son vélo

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Pour espérer garder son vélo longtemps il faut s’armer d’un bon antivol et d’un peu de ruse. Nous développerons ici les caractéristiques nécessaires à un « bon antivol » et les différentes choses que vous pouvez mettre en place pour rendre votre vélo moins attrayant et éviter le vol (de vélo entier ou de pièce(s)).



1. Antivol(s) :

Le choix de votre/vos antivol(s) va être déterminant pour éviter le vol de votre vélo.

a) L’antivol principal :

Sachez en premier lieu que -malheureusement- un antivol à moins de 30€ ne servira pas à grand-chose

Trois sortes/gammes d’antivols ne s’ouvriront qu’avec une disqueuse (ce qui est loin d’être discret) :
Les antivols les plus résistants sont les « U » (niveau 7 ou plus chez Abus, niveau 6 ou plus chez Kryptonite,…).
Suivent de près les antivols dits « pliants » (comme un mètre de menuisier), qui ont l’avantage d’être plus longs et donc plus pratiques à utiliser qu’un « U », mais qui sont légèrement moins solides (on parle ici de niveau 10 ou plus chez Abus, et niveau 6 ou plus chez Kryptonite, …).
Les grosses chaînes sont également de bons antivols, avec l’avantage d’être encore plus longues, mais très encombrantes et compliquées à transporter (contrairement aux « U » ou aux antivols pliants qui bénéficient d’un support se fixant facilement sur le cadre du vélo), il faudra cependant choisir une chaîne dont les maillons font plus de 8mm d’épaisseur et dont l’acier est traité pour être ultra résistant (niveau 9 ou plus chez Abus, niveau 6 ou plus chez Kryptonite, … ).

Voilà pour les antivols les plus sûrs qui vous serviront d’antivol principal.

Petit rappel important : attachez toujours au moins le cadre à un point fixe, et au mieux une des deux roues (l’avant si vous le pouvez puisqu’elle est plus facilement démontable) + le cadre au point fixe. Ça ne sert à rien d’attacher uniquement une roue !



b) L’/Les antivol(s) secondaire(s) :

Si c’est possible pour votre budget, il est judicieux d’investir dans un second antivol si votre vélo passe régulièrement du temps seul (en journée ou de nuit) en ville sans que vous n’ayez un œil dessus.

Cet antivol secondaire servira surtout à attacher au cadre la roue non-attachée avec l’antivol principal et/ou à compliquer et ralentir la tâche au voleur (côté dissuasif).

Pour cela il existe des antivols « étriers » qui sont fixés sur le cadre, au niveau de la roue arrière et qui, une fois fermés, sécurisent cette dernière en empêchant tout voleur de la désolidariser du cadre.

Vous pouvez également utiliser un petit « U », une petite chaîne ou encore un cadenas type « spirale » (si possible de plus de 1,5cm d’épaisseur, sinon il ne sert pas à grand-chose…).



c) Sécuriser les autres parties du vélo :

Et enfin il s’agit de sécuriser les différentes parties de votre vélo :

Pour les roues il est NÉCESSAIRE de remplacer les éventuels écrous « papillon » par de vrais écrous et les attaches-rapides par des axes uniquement ouvrables avec clé Allen.

Pour les plus paranos (et pour les roues les plus chères), il existe des écrous/axes antivol: chez Abus il faut mettre le vélo à l’horizontale (ce qui est impossible s’il est attaché correctement à un point fixe) pour pouvoir accéder à l’écrou qui se dévisse, chez Anti-Vandale les écrous des roues auront une empreinte particulière, dont vous seuls aurez la clé capable de les ouvrir.

Concernant la selle, il s’agit aussi bien sûr de ne surtout pas laisser l’attache-rapide, et de la remplacer par au minimum un boulon, et au mieux par un système Abus ou Anti-Vandale similaire à ceux décrits plus haut.
Une solution solide et gratuite est d’attacher un des rails de votre selle au cadre grâce à une vieille chaîne fermée proprement au dérive-chaîne.



2. Faire marquer son vélo :

Le marquage du vélo n’est pas magique, il n’empêchera pas votre vélo de se faire voler, et ne garantira pas à 100% qu’il sera retrouvé s’il l’est. Mais c’est un élément dissuasif pour les voleurs (car difficile et peu discret à cacher pour la revente). Et cela augmente quand même significativement les chances de retrouver son vélo s’il est volé.

Le marquage le plus reconnu et répandu en France est le Bicycode. C’est un numéro gravé sur le cadre, qui est lié à un « passeport« . Ce passeport vous est remis lors du marquage, et comporte un mot de passe. Ce mot de passe vous servira à vous connecter sur l’espace perso lié au vélo, pour enregistrer vos coordonnées ainsi que les caractéristiques du vélo (photos, marque, modèle, couleur, etc, …).

Si jamais votre vélo est volé, il faudra le déclarer comme tel sur le site Bicycode.

Si vous trouvez un vélo abandonné marqué, il faut le signaler sur ce même site. Comme ça si votre vélo volé est retrouvé et signalé, vous en serez prévenu.

La Police utilise également ce système de marquage lorsqu’il retrouve un vélo volé. N’oubliez pas de donner le numéro de marquage de votre vélo volé lors du dépôt de plainte. Pour plus d’explications n’hésitez pas à consulter le site bicycode.org.



3. Customiser son vélo :

Point souvent oublié par les cyclistes, la customisation d’un vélo rend sa revente bien plus compliquée et de ce fait un vélo « personnalisé » sera moins attractif à voler.

Par customisation j’entends:
le peindre (vous pouvez vous amusez à peindre seulement quelques parties du vélo, à coller du ruban adhésif avant de le peindre pour créer des motifs dans la peinture, ou même écrire ou dessiner au Posca sur le cadre puis à passer une couche de vernis par-dessus).
• Y coller des autocollants ou du scotch d’isolation électrique (vous pouvez également passer une couche de vernis par-dessus les stickers, il résisteront ainsi mieux aux intempéries)
changer certaines pièces (les pneus, les poignées, le cintre, la potence, la chaîne). N’hésitez pas à mettre des éléments en couleur pour rendre votre vélo unique et donc compliqué à revendre !

Les vélos les plus volés en France sont les B-Twin noirs… Pourquoi ? Et bien tout simplement car ce sont les plus passe-partout, et qu’ils sont de ce fait très faciles à revendre puisque peu reconnaissables.



4. Points d’attache et lieux de stockage :

Dernier point, non moins important : où et à quoi attacher son vélo ?


a) Points d’attache :

Cela parait logique, mais rappelons-le tout de même : il faut OBLIGATOIREMENT attacher son vélo à un point fixe. Un cadenas bloque-roue de cadre ne suffira pas, un voleur pourrait très bien partir en portant le vélo ou en le mettant dans une camionnette.

Un point fixe est un point d’attache fixé/ancré au sol ou dans un mur, dont le cadenas ne peut sortir que s’il est ouvert (un poteau bas ne servira donc à rien, puisqu’il suffira au voleur de soulever le vélo et son cadenas pour sortir ce dernier par le haut du poteau).

De plus vérifiez toujours bien que le point d’attache n’aie pas été accidenté ou dévissé du sol/mur, et qu’il est encore bien ancré.
Beaucoup d’arceaux vélos se font démonter, tout simplement en dévissant les 4 vis du support et en tirant sur le « U » pour le faire sortir par le haut.
Un arceau avec « U » branlant et/ou les 4 vis serait absente ou partiellement dévissées est donc à éviter.

Un arbre fin est également une mauvaise idée de point d’attache, des cas d’arbres coupés pour voler un vélo qui y était attaché se sont déjà produits.

Et pour finir, n’attachez pas votre vélo n’importe où : il ne doit pas gêner la circulation ni des piéton, ni des cyclistes, ni des automobilistes, et ne doit pas entraver la sortie d’un garage ou d’une porte.


b) Lieux de stockage :

Le mettre chez soi / le rentrer dans votre bureau/lieu de travail :
C’est la solution la plus efficace malheureusement, mais s’il vous est possible de rentrer votre vélo dans votre appartement/maison/bureau/lieu de travail, faites-le ! Vous éviterez ainsi tout risque de vol.
Attention cependant aux vols sur balcon terrasse si vous êtes situés au rez-de-chaussée ou au premier étage.

Le garer dans un parking vélos surveillé :
Il existe, en ville et aux abords des gares, de plus en plus de parkings surveillés ou à l’accès contrôlé (carte via abonnement). Ceux-ci sont payants, mais offrent une sécurité assez haute.
Bien entendu, cela ne vous empêche en rien d’y cadenasser votre vélo !

Le laisser dans un local vélos dédié ou dans un garage :
Si votre immeuble/habitation/lieu de travail possède un garage ou un local vélos fermé à clé, veillez à cadenasser votre vélo tout de même.
Au mieux à un point fixe dans le local (range-vélo au sol ou au mur, anneau ancré dans le mur, …), et si aucun point d’accroche fixe n’est présent dans le local, à une carcasse de vélo (qui embêtera grandement un voleur désireux de s’emparer du votre). Et n’hésitez pas à exiger de votre syndic/patron la mise en place de point d’attache fixe dans les locaux vélos.
De plus veillez à toujours bien refermer à clé la porte dudit local derrière vous.

L’accrocher dans la rue :
C’est bien entendu la solution la plus dangereuse. Mes conseils seraient d’avoir un antivol principal très costaud (voir plus haut), voire avec alarme, un antivol secondaire dissuasif, un vélo marqué, d’attacher son vélo dans un endroit passant, si possible sous un réverbère, avec l’antivol principal fermé le plus haut possible (si l’antivol est trop près du sol, le voleur peut y prendre appui avec un bras de levier assez long, pour casser ledit cadenas), serrure vers le bas (pour compliquer le crochetage éventuel).
Il ne vous restera alors qu’à prier.





En tout cas, une chose est sûre, si vous vous faites voler un vélo, n’hésitez vraiment pas à aller porter plainte (et facilitez-vous la vie en effectuant une pré-plainte sur internet plutôt que d’attendre des heures au commissariat).

Et faites graver vos vélos !

Les vélocistes de l’Eurométropole de Strasbourg

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Vous trouverez ici une liste des vélocistes (vendeurs et réparateurs de cycles) de l’Eurométropole.


Dans Strasbourg-même:

Cityzen’Bike (Cyclable gare) : au 4 rue du Faubourg de Saverne

La Tête dans le Guidon : au 8 rue Marbach

Cyclable Étoile : au 10 route du Polygone

Esprit Cycles : au 18 rue Jacques Peirotes (/!\ les autres antennes d’E.C. ne font plus de réparation)

Tendances Cycles : au 7 avenue d’Alsace

StrasBike : au 17 rue de la Première Armée

Rustine et Burette : au 1 rue des sœurs 

Bike Avenue : 33 avenue des Vosges

Cycl’Ollier : 6 rue de l’Yser

German Bikes : au 112 route de Schirmeck

Cycles Blondin (vente mais pas ou quasiment pas de réparations) : 5 Rue de la Brigade Alsace-Lorraine

DS Vélos (vente de vélos d’occasion et réparations) : 15 avenue Aristide Briand


Dans le reste de l’Eurométropole :

YodaBikes : 96 a route de Saverne, Oberhausbergen

Atelier Cycles Boss : 31 rue des Vosges, Geispolsheim Gare

MondoVélo Geispolsheim : 1 rue du Fort, Geispolsheim

Vélo Plus : 169 rue du Général Leclerc, Ostwald

Giant Store : 3 Rue Emile Mathis, Hœnheim


Réparateurs vélo à domicile :

Doc’Bike

MarcoVélo

Cyclofix

MovingBike




J’ai délibérément omis de citer les grandes enseignes/supermarché de sport, mais vous trouverez bien entendu des Decathlon, Intersport et Sport 2000 un peu partout.
Et je ne range en aucun cas les supermarchés (Leclerc, etc,…), ni les concessionnaires auto vendant des « vélos » dans la liste des vélocistes, au vu de la qualité médiocre des vélos qu’ils vendent et du manque de technicien réparateur dans leurs enseignes.

Acheter un vélo d’occasion

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Différentes raisons peuvent nous pousser à opter pour un vélo d’occasion plutôt qu’un neuf : budget limité, choix personnel et éco-responsable d’acheter le moins d’objets neufs possibles, raisons esthétiques, etc…
Cependant il s’agit de ne pas se faire avoir à l’achat de ce vélo de seconde main. Cet article vous guidera donc dans l’achat d’un vélo d’occasion, en vous aiguillant sur les choses à vérifier avant d’acheter, les vélos à éviter, les garanties légales que nous offrent l’achat d’un vélo d’occasion chez un pro, et les façon d’éviter de participer au recel de vélos volés.



1. S’assurer qu’il ne s’agisse pas d’un vélo volé :

C’est clairement le point sur lequel j’insisterai le plus !
Trop de vols de vélos ont lieu chaque jour, respecter les quelques consignes qui suivent lors de l’achat d’un vélo d’occasion permettrait d’endiguer en partie ces vols en diminuant le recel.

a) Vérifier que le vélo ne soit pas marqué (Bicycode) :

• D’abord un petit rappel/une petite explication de ce qu’est le Bicycode :

Le Bicycode est une suite de chiffre gravés dans le cadre du vélo, qui permet de l’identifier et de le lier clairement à une personne.

Lorsqu’on fait marquer son vélo, on reçoit un passeport, avec un mot de passe. Ce passeport contient le numéro qui a été gravé sur le vélo et sera à remettre à l’acheteur si un jour on vend son vélo.

Et le mot de passe permet de se connecter à son espace perso sur le site Bicycode, pour renseigner les caractéristiques du vélo marqué (marque, modèle si connu, couleur, signes distinctifs) et même d’uploader une photo dudit vélo.

En cas de vol d’un vélo marqué, il faut faire une déclaration de vol sur le site Bicycode (en plus du dépôt de plainte auprès de la police bien entendu !). Et si la police trouve un vélo abandonné, ou suspecté d’avoir été volé, elle pourra facilement remonter jusqu’à vous et vous contacter grâce au Bicycode.

Pour info, le marquage Bicycode coûte entre 4 et 10€ et s’effectue dans de plus en plus d’endroits en France. Il y a forcément un centre de marquage ou un professionnel disposant d’une machine de marquage portative près de chez vous, alors si votre vélo n’est pas encore marqué, faites-le… Si tout le monde joue le jeu, les revente de vélos volés ne seront plus possibles ! Vous trouverez ici la carte des opérateurs Bicycode.


Maintenant que vous savez ce qu’est le Bicycode, voilà ce qu’il faut faire si :

• le vélo que vous souhaitez acheter est marqué Bicycode :

Le marquage Bicycode se caractérise par une suite de chiffre gravée dans le cadre du vélo et recouvert d’une étiquette autocollante de protection, aux contours bleus. Il peut arriver cependant que cette étiquette ne soit plus présente, auquel cas seul les chiffres gravés seront visibles.
Si le vélo d’occasion qu’on vous propose à la vente est marqué, exigez à tout prix le passeport Bicycode qui va avec le vélo.
Si le vendeur n’est pas en mesure de vous le fournir, passez votre chemin et signalez-le à la Police !

• le vélo que vous souhaitez acheté n’a pas de marquage visible, mais a été poncé/limé ou repeint juste à un endroit :

C’est très probablement un marquage Bicycode qu’on a voulu dissimuler.
Je vous conseille vivement de ne pas acheter un vélo qui comporterait une partie poncée/limée ou repeinte, pour ne pas contribuer au recel de vélos volés.


b) Vélo repeint :

Un vélo repeint grossièrement est souvent signe d’une dissimulation d’un vélo volé.

Bien entendu un vendeur de vélo d’occasion peut tout à fait avoir repeint proprement son vélo pour le remettre simplement en état. Mais généralement si c’est le cas ce sera une peinture nette, bien appliquée, voir même réalisée par un professionnel, avec sablage au préalable.

Vous pourrez facilement voir qu’un vélo a été repeint « à l’arrache », à la bombe ou au pinceau : coulures, parties non-recouvertes, peinture qui s’écaille, … Un indice assez significatif d’un vélo mal repeint est la présence de peinture sur d’autres endroit que le cadre : sur les jantes, les pneus, la chaîne, le boitier de pédalier, le pédalier, la potence, etc… Ces parties ne sont pas censées être peintes, pour des raisons évidentes : le caoutchouc des pneus n’est pas prévu pour résister à de la peinture chimique, les parties avec roulements et/ou en mouvement ne vont pas appréciées être engluées dans de la peinture.

Évitez donc les vélos « mal repeints ». Autant pour des raisons de dissimulation probable du vol dudit vélo, que pour des raisons mécaniques et de longévité et bon fonctionnement du vélo.



2. La taille du vélo (cadre et roues) :

a) La taille du cadre

Beaucoup de monde pense encore que les vélos sont tous en taille unique. Mais c’est faux.
Il existe différentes tailles de cadre, et il est important de choisir la bonne selon notre physionomie.

Sur un cadre trop petit ou trop grand vous risquez fort d’avoir une position de conduite inconfortable et même de vous faire assez mal aux genoux (soit en dépliant trop les jambes en pédalant, soit au contraire en ne les dépliant pas assez).

La façon de déterminer sa taille de cadre idéale est expliquée en détail dans le point 5. de l’article « Bien choisir son vélo de tous les jours », que je vous invite à consulter.


b) La taille des roues

Il n’y a pas que la taille du cadre à prendre en compte, mais également celle des roues.

La première chose à savoir est que plus le diamètre des roues va être élevé, plus le rendement du vélo sera accru (puisqu’à chaque tour de roue, la distance parcouru au sol sera plus grande).

Des roues plus petites cependant offriront au vélo plus de maniabilité.

Les diamètres de roues les plus répandues en France sont le 622 (correspond à du 28 pouces) et le 559 (correspond à du 26 pouces). Ces mesures sont exprimées en centimètres et correspondent au diamètre intérieur de la jante.

(Pour ceux et celles qui s’y perdent dans les tailles de roues/pneus/chambres à air, je vous invite à lire ce petit article très bien fait du Wiklou pour y voir plus clair !)

Il existe cependant d’autres tailles, un peu moins répandues, mais qu’on trouve encore beaucoup sur des vélos plus anciens : le 584 (aussi appelé 650B en notation française) et le 590 (650A en notation française), qui correspondent tous deux aussi à du 26 pouces (et oui, c’est traître !), et dont le diamètre se situe entre les deux premières tailles mentionnées (622 et 559). Ces diamètres de roues équipent surtout les vieux vélos français et encore actuellement de très rares marques de randonneuses.

584 étant également le diamètre des roues appelées aujourd’hui « 27 pouces« , et utilisées sur certains VTT.

Les vélos pliables utilisent majoritairement aujourd’hui du 20 pouces (406 plus précisément). Mais on trouve également du 349 sur la marque Brompton par exemple.

Les vélos enfants actuels sont pour la plupart équipés de roues en 12 pouces (203), 14 pouces (254), 16 pouces (305) ou 18 pouces (355).

Voilà pour les tailles courantes, faciles à trouver, qui offrent un choix correct de largeurs et de qualité et de pneu (sans devoir forcément investir beaucoup).

Passons maintenant aux tailles plus rares à trouver et donc si possible à éviter lorsqu’on achète un vélo d’occasion, de par la difficulté qu’on aura à trouver des pièces de rechange (je parle ici de pneus et chambres à air, mais aussi et surtout de jante… En effet si casse de jante (accidentelle ou due à l’usure) il y a sur une des tailles suivantes, il vous sera difficile voire impossible d’en trouver une de remplacement, tout du moins en neuf.

Parmi ces tailles plus rares mais toujours utilisées par de quelques vélos anciens, on peut citer le 630 et le 635 (tous deux équivalents à du 28 pouces également). Ces tailles-ci seront bien souvent utilisées sur des anciens vélos type vélo hollandais.

Une taille assez traitre peut être le 571 (650C). Parce-qu’autant il est encore assez simple de trouver du 650A et B (respectivement 590 et 584), autant le 650C (571) sera bien plus ardu à dénicher, et surtout n’existe quasiment plus qu’en largeur pneu de course, soit très fin.

Et sur les anciens vélos enfants ou pliables, seront également utilisées les tailles 541 (soit 600A), 490 (soit 550A), 440 (soit 500A), 390 (soit 450A), 340 (soit 400A) et 288 (soit 350A).


Pour trouver la taille d’une roue, le plus simple est de lire la référence inscrite sur le pneu qui sera soit en notation universelle (ERTRO), soit en mesure française, soit en norme anglaise (encore une fois, je vous invite à lire l’article du Wiklou à propos des tailles de roues/pneus/chambres à air).
Si la taille n’est plus visible sur le pneu (ou si le vélo n’a plus de pneu), il est généralement possible de trouver la taille de la jante gravée sur celle-ci (généralement à l’opposé du trou de valve).
Attention cependant, la référence inscrite sur la jante ne sera pas tout à fait la même que celle qui se trouvera sur le pneu correspondant (voir tableau ci-dessous).


tableau de correspondance des tailles de jantes et de pneus


Pour expliquer ce tableau par un exemple, une jante avec comme taille 700 x 19C, acceptera un pneu de 700 (donc du 28 pouces, 622 en norme internationale), avec une largeur allant de 28 à 62mm.
Le choix de cette largeur dépendra de vous (voir partie 6.c) de l’article sur le choix d’un vélo de tous les jours), mais aussi de ce que le vélo acceptera comme largeur maximum (en fonction du cadre, des freins et des éventuels gardes-boue).



3. La forme du cadre :

Il existe plusieurs formes de cadres de vélo.

Les plus courantes sont le col de cygne (cadre bas), le cadre en trapèze (barre supérieure « penchée ») et le cadre diamant (cadre « homme » : barre supérieure horizontale).

La forme d’un cadre va beaucoup jouer sur la nervosité et le confort d’un vélo.

Je vous invite à lire la partie 1. de l’article à propos du choix d’un vélo de tous les jours, qui vous expliquera/montrera plus en détail à quoi correspondent ces formes de cadre, et les avantages et inconvénients de chacune d’entre elles.



4. Vérifier l’état d’un vélo d’occasion avant de l’acheter :

a) Vérifier le cadre :

C’est sûrement le point le plus important, puisqu’un cadre fendu ou tordu est TRÈS difficile, voire impossible à réparer. Et un cadre endommagé peut être très dangereux (imaginez-vous en train de pédaler, le cadre se fendant en deux avec vous dessus… gare aux bobos !).

Vérifiez donc sur tout le cadre s’il n’y a pas de fissure, de déformation (notamment de la fourche : regardez si de profil elle ne part pas vers l’arrière, et dedans, si elle n’est pas déviée d’un côté ou de l’autre), ou de petit « pli » de peinture qui pourrait justement être signe d’une déformation. Si c’est le cas : laissez clairement tomber (et signalez-le au vendeur !).


b) Vérifier les roues :

Point important également -même si une jante se remplace plus facilement qu’un cadre ou une fourche- puisqu’une jante neuve a tout de même un certain coût (entre 30 et 80€).

Pour vérifier leur état, soulevez le vélo et faites tourner les roues l’une après l’autre, vérifiez qu’elles ne sont pas voilées en jaugeant la distances entre un des patins de freins et la jante sur tout le tour de roue.
Si une roue est un peu voilée (< 2cm d’écart), vérifiez s’il n’y a pas de bosse ou de fissure sur la jante, et s’il n’y a pas de rayon de cassé ; si non, ce n’est pas dramatique, une roue ça se dévoile (7 à 10€ en magasin sans rayon à changer et 14 à 20€ si remplacement de rayon(s) à prévoir).

Puis, en prenant la roue en main au niveau du pneu, tentez de faire des mouvement latéraux et vérifiez qu’il n’y a pas de jeu dans l’axe.
Si c’est le cas, là par contre c’est un peu plus grave, et mieux vaut laisser tomber si le jeu vous parait trop important -un axe de roue et ses roulements peut bien entendu être remplacés, mais sans aucune certitude de réussite puisque les cuvettes accueillant les billes (et faisant partie intégrante de la jante) peuvent être trop abîmées, auquel cas il faudra changer la jante entière.

Et enfin, vérifiez que les jantes ne soient pas « creusées » par les patins sur la bande de freinage (les parties de la jante sur lesquelles viennent s’appuyer les patins de frein lors du freinage). Si cette partie est concave, il vous faudra changer la jante en entier, et encore une fois l’investissement peut-être important (surtout ajouté au prix initial du vélo d’occasion).


c) Vérifier l’état des pneus :

Il est bon de un coup d’œil aux pneus pour voir s’il ne sont pas trop abîmés, à la fois sur la bande de roulement (la partie en contact avec la route : le pneu peut être lisse, le tissu et/ou la bande anti-crevaison peu(ven)t être visible(s)) et sur les flancs (voir s’ils ne sont pas trop craquelés).
Si jamais c’est le cas, dites-vous que si c’est une taille standard (voir partie 1.b) de ce même article), on peut trouver des pneus basiques (pas de renfort quelconque) à moins de 10€.


d) Vérifier les freins :

La première chose et la plus simple est de vérifier l’état des patins : il faut qu’on voit encore les « dents » de la gomme des patins, s’ils sont lisses et que les dents ne sont plus ou quasiment plus apparentes, il faudra les changer. Vérifiez également que les patins ne soient pas usés en biais ou en « escalier », ce qui pourrait signifier qu’ils ont été mal placés et donc qu’ils ne se placent pas correctement sur la jante; il faudra dans ce cas également les changer. Pour info une paire de patins coûte généralement 5€, et les changer est une opération que vous pouvez aisément faire vous-même ;)

Puis il s’agit d’examiner l’état des câbles et gaines : s’assurer qu’il n’y a pas d’endroit sur la gaine (la partie en plastique, généralement noire, qui entoure le câble) où le plastique est abîmé et laisse apparaître l’intérieur en métal.
Pour vérifier que les câbles et/ou les gaines ne sont pas rouillés/grippés, serrez les leviers de frein et voyez s’il « reviennent » (se remettent en place) correctement et rapidement. Si ce n’est pas le cas c’est que le câble ne coulisse plus bien dans sa gaine, et il faudra sûrement changer les deux du coup.

Et enfin vérifiez les étriers (la « mâchoire » sur laquelle sont fixés les patins, qui serre la roue lorsque vous freinez): à la main, essayez de les bouger d’avant en arrière, pour voir s’ils n’ont pas trop de jeu.
Puis serrez les freins à fond, lâchez les leviers et faites tournez les roues. Si un des patins touchent la roue (alors qu’elle n’est pas voilée), c’est peut-être un problème d’étrier et/ou d’équilibrage.

Si vous avez le choix, préférez les freins V-Brake (voir partie sur les différents types de frein dans l’article sur le choix d’un vélo de tous les jours) pour un vélo de ville : meilleur freinage, moins d’entretien, pièces standards et réglage bien plus simple.
Attention cependant, beaucoup de vélos bas de gamme sont équipés d’étriers V-brake en tôle emboutie : ils se déforment au freinage et sont difficilement réglables parfaitement…

Sachez aussi que si un vélo d’occasion vous plait et qu’il est équipé de frein Cantilever, ceux-ci sont facilement remplaçables par des V-brake qui vous offriront un meilleur freinage, moins d’entretien et un réglage simplifié.


e) Vérifier l’état du boitier de pédalier et de la transmission :

Dans les deux cas ce sont des pièces onéreuses à changer. Il est donc judicieux de ne pas investir dans un vélo d’occasion qui aurait un boitier de pédalier ou une transmission complète à changer.

       • Le boitier de pédalier :

Ce qu’on appelle boitier de pédalier est la pièce vissée dans le cadre, entre les 2 parties du pédalier (les 2 manivelles), et constituée d’un axe et de roulements.

Avec le temps, les billes du roulements vont s’user, voir casser, et le métal de l’axe sera « mangé » par les frottements.

Il est assez simple de voir si c’est le cas : il suffit de saisir une des manivelles au plus haut, vers la pédale, et de faire des mouvement latéraux avec. S’il y a du jeu et que la manivelle n’est pas totalement solidaire du cadre, c’est que le boitier est certainement à changer.

Dans certains cas, le resserrer suffit. Mais mieux vaut partir du fait qu’un boitier de pédalier avec du jeu sera à changer très prochainement.

Un changement de boitier de pédalier vous coûtera une quarantaine d’euros chez un pro (voir plus).

Attention cependant, sur certains vélos de marque française qui sont équipés de pédalier à clavettes, il est fort probable que le filetage du cadre soit en pas* français (ancien standard français), et du coup plus du tout compatible avec les 2 standards actuels encore utilisés (le pas anglais et le pas italien).

Si c’est le cas sur un vélo, ça voudra dire qu’il faudra utiliser des pièces d’occasion pour remplacer le boitier défaillant (ou le très cher boitier de pédalier de la marque Orange, seule marque commercialisant encore des boitier neufs au pas français).

Du coup si vous flashez sur un vieux Peugeot, Motobécane / Motoconfort, Gitane, Mercie, Micmo, … (bref une marque française) avec un pédalier à clavettes, fuyez pauvres fous !

* Le mot « pas » ici signifie filetage, sens de vissage; comme un « pas de vis »


       • La transmission :

Ce qu’on appelle « la transmission » est un ensemble constitué du pédalier, de la chaîne et du/des pignon(s) arrière.

Ce sont des pièces d’usure, qu’il faudra changer environ tous les 4 à 7 ans selon l’utilisation (et leur qualité).

Pour s’assurer de leur usure, voici quatre points à vérifier :

          – Essayez le vélo, forcez un peu sur les pédales et testez chacune des vitesses, essayez de démarrer sur chacune d’entre elles : si à un moment donné la chaîne « ripe », saute des dents, et que vous entendez un espèce de gros craquement accompagné d’un petit coup dans le vide, c’est que la chaîne, le(s) pignon(s) et peut-être également le pédalier seraient à changer. (changer une transmission complète chez un pro vous coûtera environ 90€)

          – Si à l’essai vous n’avez pas remarqué l’effet décrit plus haut, vérifiez à l’œil l’état des dents du pédalier et du/des pignon(s) : si elle sont pointues ou en dent de requin (plus symétriques), c’est qu’il est temps de changer le pédalier ou le(s) pignon(s). Vous pouvez également passer vos doigts sur les dents pour vérifier ceci : si elle piquent, si elle sont pointues, c’est à remplacer.

          – Pour vérifier l’usure d’une chaîne il existe un outil particulier, mais on peut également le faire en tirant avec ses doigts sur la partie la plus au centre de la portion de chaîne placée sur le demi-cercle avant du pédalier : si vous arrivez à décoller la chaîne de plus d’un centimètre, c’est qu’elle est trop étirée, et donc à changer.
Une chaîne peut aussi être rouillée et grippée sans être pour autant trop étirée. Pour vérifier qu’elle ne soit pas grippée, essayez à la main de faire bouger entre eux chaque maillon. Si deux maillons sont solidaires, c’est qu’ils sont trop rouillés et donc figés. S’il n’y a que deux à quatre maillons dans ce cas ce n’est pas dramatique, et un peu de WD40 ou de Cyclon les remettra d’aplomb, mais s’il y en a plus, il faudra sans doute changer la chaîne.
/!\ Attention : lorsqu’on change une chaîne de vélo, il faut OBLIGATOIREMENT changer les pignons arrière (sauf s’il n’y en a qu’un, dans ce cas il sera plus épais et vieillira donc moins vite). Et vice et versa (si on change des pignons il faudra changer sa chaîne). En effet chaîne et pignons vieillissent ensemble, une nouvelle chaîne sur des pignons déjà abîmés risque au mieux de s’user prématurément et au pire de ne pas « accrocher » les dents des pignons déjà usés et donc de riper comme décrit dans le premier point. Et de nouveau pignons utilisés avec une chaîne déjà usée/étirée, vont également s’user plus vite.

          – Dernier point concernant la transmission : le pédalier. Il s’agit ici de vérifier que le(s) plateau(x) (couronne(s)) du pédalier ne soi(en)t pas voilé(s). Pour ce faire, placez vous au-dessus du pédalier, et pédalez avec votre main doucement vers l’arrière. Prenez comme repère la partie du cadre la plus proche du plateau de pédalier, et vérifiez que l’espace entre cette partie et les dents du pédalier reste la même sur tout le tour du pédalier.
Les pédaliers sont rarement parfaitement droits, il peut souvent arriver qu’il y ait un ou deux millimètres d’écart. Mais s’il y a plus de cinq millimètres d’écart entre deux points du plateau, c’est qu’il est assez voilé pour que ça ait un impact sur le pédalage et donc vous dérange ou vous fasse même dérailler.

Bien choisir son vélo de tous les jours

Transports

Vélo-taf, vélo-fac, vélo-sorties en ville,… on parle ici du choix d’une bicyclette pour se déplacer, quotidiennement ou presque, en milieu urbain et alentours.
À Strasbourg et alentours (et sûrement dans d’autres ville de France), vous vous rendrez vite compte qu’il est plus rapide de se déplacer à vélo qu’en voiture ou même en transports en communs.

Du coup, pourquoi attendre plus longtemps ? Vous êtes décidés, vous irez au boulot à vélo !
Mais quelle monture choisir ?


Pour commencer, mettons les choses au clair : un vélo neuf à moins de 350€ sera avec une quasi certitude, très cheap : roues en simple paroi, étriers V-Brake en tôle emboutie, pneus basiques sans renfort, selle en mousse dont le revêtement se fendra très rapidement, porte-bagages très light ne supportant pas beaucoup de poids, très peu de vitesses, manettes de vitesses et dérailleurs d’entrée de gamme, cadre mou et lourd qui absorbera énormément de l’énergie que vous mettrez dans le pédalage, etc etc…

Si votre budget est limité, je vous conseille très vivement de partir sur un bon vélo d’occasion !
Et vous invite à lire l’article à propos du choix d’un vélo d’occasion (où, quoi vérifier, les vélos à éviter, quelles garanties, comment repérer un vélo volé, …).

Et si vous disposez d’un budget de plus de 350/400€, vous pourrez commencer à prospecter chez nos petits vélocistes locaux, qui se feront un plaisir de vous conseiller au mieux (voir liste des vélocistes strasbourgeois et alentours).

Une fois cette question de budget déterminée (attention, pensez à prévoir le prix d’un bon antivol dans le budget que vous vous fixez), vous allez pouvoir essayer de déterminer le style de vélo qui vous conviendrait le plus.

Et pour ce faire voici quelques questions dont vos réponses vous aiguilleront vers votre vélo idéal :

1. Le cadre
2. Les vitesses
3. Le transport de matériel/sac ou/et d’enfant(s)
4. Les freins
5. La taille du vélo
6. La balance confort / rendement
7. Le transport du vélo
8. Les vélos à assistance électrique
9. L’éclairage


1. Le cadre :

Définiriez-vous votre conduite comme nerveuse/sportive (aka « je suis souvent en retard ») ou comme pépère/tranquille (aka « je suis parti à l’heure et je profite du paysage et du vent dans mes cheveux ») ?


Cette question est primordiale. Si votre but est d’avoir un vélo nerveux, qui pulse, qui « démarre vite » et qui vous permet d’avoir une vitesse de croisière moyenne au-delà des 18km/h, il sera judicieux de partir sur un vélo en cadre diamant (cadre « homme ») ou trapèze (barre supérieure diagonale). Ces deux formes de cadres, opposées ici au cadre en col de cygne (cadre bas), vous permettront d’avoir un vélo plus rigide, qui se déformera donc moins à l’effort, et de ce fait qui retransmettra mieux l’énergie que vous donnerez dans le pédalage.

Un vélo avec cadre en col de cygne aura tendance à bien plus se déformer, et ainsi absorber une partie de cette énergie. Ce sont donc des vélos plus « mous ». Leur avantage étant de pouvoir les enjamber plus facilement (pour les personnes âgées ou avec un handicap physique leur empêchant de lever trop haut la jambe ou encore les personnes en robes ou jupes).

/!\ Si vous souhaitez mettre un siège enfant à l’arrière de votre vélo, réfléchissez-y à deux fois avant d’opter pour un cadre « homme », le siège vous empêchera d’enjamber le vélo en passant la jambe par-dessus la selle (et vous risquez de shooter dans votre progéniture).

Le cadre trapèze est un bon compromis : plus rigide qu’un cadre en col de cygne, mais plus facile à enjamber qu’un cadre « homme ».


2. Les vitesses :

Franchirez-vous également régulièrement des côtes avec votre vélo ?

Si oui, il serait préférable d’opter pour un vélo à dérailleur classique en triple plateau et minimum 7 pignons (donc 21 vitesses), plutôt qu’à moyeu à vitesses intégrées du style Nexus.

En effet un dérailleur classique (s’il est monté avec du triple plateau et 7 pignons mini) offre bien plus de choix de vitesses qu’un moyeu à vitesses internes (même si l’amplitude reste la même : on reste sur les mêmes « petite » et « grande » vitesse), et vous permettra donc de trouver la vitesse « parfaite » adaptée à la côté que vous aurez à franchir.

Les vitesses internes offrent cependant de nombreux avantages : possibilité de changer de vitesse à l’arrêt (donc sans avoir à pédaler… du coup plus besoin d’anticiper avant chaque stop, vous rétrogradez à l’arrêt pour redémarrer en petite vitesse), moins d’entretien, moins fragile, et plus simple d’utilisation.

Sachez néanmoins que si casse il y a sur une roue à vitesses dans le moyeu, elle coûtera nettement plus chère à remplacer qu’une roue à cassette ou roue-libre pour vélo à dérailleur classique (environ 5 fois plus chère).

Les systèmes de moyeux à vitesses internes actuels de bonne qualité sont essentiellement: Sturmey Archer (3 vitesses), Nexus (3, 7 ou 8 vitesses), Alfine (8 ou 11), Rohloff (14) ou Pinion (18 vitesses dans le pédalier). (J’ai cité les deux dernières marques parce-qu’elles existent, mais je vous conseille de ne pas regarder les prix des vélos qui en sont équipés, histoire de ne pas faire d’infarctus tout de suite… ce serait quand même dommage de ne pas finir l’article avant).


Il existe aussi des vélos en mono-vitesse (qui n’ont donc qu’une seule et unique vitesse). Leurs avantages majeurs sont leur légèreté et leur simplicité.
Ils sont déclinés en 2 versions : les single-speed, vélos à vitesse unique en roue-libre; et les fixies / pignons fixes, dont comme leur nom l’indique, le pignon est fixe (en gros, si le pignon tourne, vers l’avant ou vers l’arrière, il entraîne la roue, et de ce fait, si la roue tourne, vers l’avant ou vers l’arrière, elle entraîne le pignon… et donc le pédalier. Ce qui fait que tant que le vélo roule vous ne pouvez pas vous arrêter de pédaler. Et vous pouvez pédaler en arrière. Les fixies nécessitent un petit temps d’adaptation à leur conduite spécifique, notamment au freinage, qui du coup s’effectue en bloquant les jambes sur les pédales pour bloquer la roue arrière. Ils ont l’avantage d’offrir une reprise plus rapide et donc de gagner en rendement.


3. Le transport de matériel/sac ou/et d’enfant(s) :

La question ici est de savoir si vous aurez besoin de transporter un ou plusieurs sac(s) ? Si oui, de quelle taille ? De quel poids ?
Ferez-vous vos courses à vélo ?
Allez-vous devoir transporter un enfant sur votre vélo ?

(j’en profite pour vous rappeler calmement et en douceur qu’ON NE TRANSPORTE PAS D’ADULTE SUR SON PORTE-BAGAGES, bordel. Un porte-bagages arrière est limité à une charge max de 25kg, et un porte-bagage avant à 12kg, donc à moins que vous connaissiez des adultes très petits et très légers, veuillez s’il-vous-plait, pour le bien de votre cadre et de vos roues, ne pas faire ça. Mes yeux et mon cœur saignent à chaque fois que je vois passer un adulte assis sur un porte-bagages.)

Si vous avez répondu oui à au moins une de ces questions, il va vous falloir un panier et/ou un ou plusieurs porte-bagage(s) + si nécessaire une ou plusieurs sacoche(s).

Sur mon vélo de ville « pratique »*, j’ai installé un porte-bagages arrière avec une paire de sacoches fixes, pour transporter mon sac à dos dans l’une et mes cadenas + courses du jour dans l’autre, ainsi qu’un porte-bagages avant en cas de grosses courses (pratique pour les packs de bière). De plus je peux installer au besoin un panier très large avec couvercle rabattable sur mon porte-bagages arrière (et qui repose donc également sur mes 2 sacoches), pour transporter mon chien, Garçon, de 8kg.

* (Poulidor de son petit nom :

)


Un porte-bagages peut bien entendu se rajouter par la suite, si vous trouvez un vélo qui n’en est pas équipé.
Par contre vérifiez bien que le cadre bénéficie des œillets permettant d’en installer un.
Si ce n’est pas le cas, il reste toujours la possibilité de mettre en place un porte-bagages sur la tige de selle.
Sachez néanmoins qu’un porte-bagages arrière fixé sur la tige de selle (et non sur le cadre) supportera nettement moins de poids (surtout si le cycliste pèse déjà un poids conséquent). Des tiges de selle cassées, j’en ai déjà vu un sacré paquet…


Les paniers avant quand à eux supportent généralement jusqu’à 8kg de charge, mais certains modèles plus solides monteront jusqu’à 12kg (paniers Zinsmayer par exemple).

Il est bien sûr également possible d’installer un panier sur votre porte-bagages arrière.


Pour le siège enfant, tout dépend de l’âge et du poids de ce dernier.
Pour les tout petits, il existe des sièges à fixer à l’avant, qui font face à la route et se trouvent entre le guidon et vous, mais leur charge maximale est en générale limitée à 12kg.

Passés ces 12kg il faudra installer l’enfant sur un siège arrière, soit sur le tube de selle (charge max 22kg; l’avantage de ce type de siège étant que l’enfant n’est pas soumis aux chocs et aspérités de la route puisque le siège n’est pas en contact avec le porte-bagages, il est maintenu en « suspension »), soit directement sur le porte-bagages (charge max du siège = charge max du porte-bagages, soit 25 à 30kg maximum).


à gauche un siège fixé sur tige de selle, à droite un siège fixé sur porte-bagages


Notez aussi que pour le transport d’objets ou d’être vivant lourd(s), des pneus larges soulageront beaucoup le vélo et ses roues !

Pour le transport de deux enfants de plus de 12kg, ou de matériel imposant, il existe plusieurs solutions :

a) Les vélos-cargos : Déclinés en bi- ou tri-porteurs, ce sont des vélos équipés d’une caisse à l’avant. À noter que les bi-porteurs (donc 2 roues) sont nettement plus maniables que les tri-porteurs; mais ces derniers offrent la possibilité d’avoir une caisse plus large. Leur principal inconvénient est la place qu’ils occupent, et donc la difficulté à les garer en espace intérieur du style local vélo déjà blindé.


à gauche un bi-porteur (2 roues) à droite un tri-porteur (3 roues)



b) Les remorques/carrioles : Proposées en versions une ou deux places pour les enfants, mais également en modèle pour chiens. Pour le transport de matériel elles existent en caisses ouvertes (bacs) ou fermées. Nettement moins maniables que les vélos cargos, elles ont cependant les avantages de pouvoir être détachées du vélo (et donc de retrouver un vélo « normal »), et de pouvoir se pousser à la main (la plupart des remorques pour enfants se convertissent en poussette).


remorque pour enfants, remorque pour chiens, remorque pour matériel



c) Les vélos rallongés : Ce sont des vélos avec un porte-bagages arrière allongé et bien plus costaud. Ils vous permettent de transporter jusqu’à 3 enfants, ou d’y installer du matériel, dans une caisse ou attaché avec des tendeurs/sangles. Le gros point fort du vélo allongé est de rester un vélo « standard », qui se conduit et se manie facilement et est moins lourd et moins compliqué à ranger qu’un vélo cargo.


4. Les freins :

Pour cette partie, à moins que vous ayiez sur votre trajet quotidien, une longue (plus de 50m) descente ou des petites descentes combinées à une charge quelconque (enfant, matériel, vélo cargo, etc…), le choix du frein restera plus ou moins libre et se fera selon vos préférences.

Si vous êtes confronté au cas de figure d’une longue descente ou d’une charge conséquente + petites descentes, je vous conseille de partir sur du frein à disque. Son gros avantage étant d’évacuer efficacement la chaleur, et donc de garder un freinage constant tout au long de la descente (contrairement à du frein à patins, ou encore pire dans ce cas, au frein à tambour ou rollerbrake).
Deux autres avantages du frein à disque sont de toujours aussi bien freiner même en cas de pluie (et que les freins à patins n’accrochent plus aussi bien la jante à cause de l’eau), et de ne pas dépendre du voile hypothétique de la roue, qui dans le cas d’un frein à patins, fera que la roue frottera contre les patins et donc vous ralentira.
Il existe des freins à disques mécaniques (c’est un câble qui actionne le frein) et des freins à disques hydrauliques (frein actionné par de l’huile). Ces derniers seront bien entendu plus performant et plus mordant. Mais nécessiteront une purge tous les 4 à 5 ans; purge que vous ne pourrez pas effectuer vous-même (ou en tout cas difficilement), et qu’il faudra donc faire faire par un professionnel, ce qui peut représenter une contrainte par rapport à du tirage à câble, pour lequel tout reste réparable par vous-même.

Les freins les plus répandus sont les freins à patins.
Sur les vélos plus anciens vous trouverez souvent des étriers de freins « à tirage central« . Ce type de frein n’est quasi plus commercialisé aujourd’hui, et pour cause, il est très peu efficace.
Sur les VTT ou VTC des années 90, vous trouverez souvent des freins de type « Cantilever« . Ces freins, initialement prévus pour laisser passer un pneu large plein de boue (grâce à l’écartement des étriers), sont compliqués à régler parfaitement et ont une efficacité moyenne.
Le 3ème type de frein à patins, le plus répandu aujourd’hui, et le plus efficace en tirage à câble, est le frein V-brake. C’est également le plus simple à régler (encore faut-il ne pas avoir des étriers bas de gamme et des leviers en plastique qui absorberont une partie du tirage). À savoir qu’il est tout à fait possible de remplacer des étriers Cantilever par des V-brake sur un vélo, puisque c’est le même système d’attache sur le cadre.
Sur les vélos typés course, ou sur les fixie/single-speed, on trouve généralement des freins « Caliper« . Ce sont des freins à tirage latéral. Selon la gamme des étriers ils seront plus ou moins efficaces.
Et enfin il existe également des freins à patins hydrauliques, commercialisés par la marque Magura. Très mordants, ils ont également l’avantage d’utiliser des patins qui s’useront 2 à 3 fois moins que des patins de frein à tirage par câble. Mais la problématique de la purge difficile à faire soi-même reste présente.

Pour les freins hydrauliques justement, il est bon de savoir qu’il existe 2 types d’huile: l’huile synthétique, plus polluante, corrosive et nocive pour la peau, et qui nécessitera des purges plus régulières parce-qu’elle va « bouffer » la durite; et l’huile minérale, moins dangereuse pour l’environnement et pour la peau, et qui n’attaquera pas la durite (moins de purges à faire donc).

Sur certains vélos hollandais ou vélos de ville, vous trouverez des freins à tambour et des freins Rollerbrake.
Les premiers ne sont quasiment plus commercialisés et je vous les déconseille vivement. Ils sont (très) compliqués à remplacer une fois la garniture trop usée, et offrent un freinage assez moyen.
Le frein Rollerbrake est plus puissant (bien qu’il reste assez « souple ») et plus durable. Il ne nécessite quasiment pas d’entretien. Cependant il chauffe très vite et est déconseillé en cas de descente de plus de 30m ! De plus c’est un frein qui alourdit beaucoup le vélo, puisque chaque frein en Rollerbrake doit peser dans les 1kg !


1) Freins à patins à tirage par câble
2) Freins à patins hydrauliques
3) Freins à disque
4) Rollerbrake
5) Frein à tambour


Et enfin, last but not least, le rétro-pédalage, ce frein qui permet de bloquer la roue arrière en pédalant en arrière. Beaucoup utilisé sur les vélos allemand et hollandais, vous le trouverez aussi sur quelques vieux vélos de ville français et anglais. C’est un frein à vie, qui ne nécessite aucun entretien, et qui freinera -quasiment- toujours aussi bien. Il permet aussi d’être plus réactif, car en cas de danger/d’urgence, nous avons tendance à bloquer nos jambes avant d’utiliser nos mains pour actionner les freins manuels.

Le pignon fixe, bien qu’il puisse effectivement servir à arrêter le vélo (en skidant : dérapage puisqu’on bloque la roue arrière brutalement), n’est pas considéré comme un frein par la législation française, attention donc aux adeptes du fixie, pensez à quand même mettre 2 freins manuels sur votre vélo pour ne pas vous faire verbaliser et risquer de payer une amende.
(je rappelle que dans la loi française il est obligatoire d’avoir un frein avant et un frein arrière sur son vélo)


5. La taille du vélo :

Quelle est votre hauteur d’entre-jambes ?

Cette question très étrange va déterminer la taille de cadre qu’il vous faut.

Pour mesurer votre hauteur d’entre-jambes, munissez-vous d’un mètre et d’un livre un peu épais. Pieds nus et écartés de la largeur de vos épaules, calez tout simplement le livre entre vos jambes, au niveau du périnée, le plus haut possible. Puis mesurez la distance du sol au haut du livre.

Cette mesure, en centimètres doit être multipliée par 0,66 pour obtenir votre taille « idéale » en vélo de route, de ville ou de randonnée, et par 0,56 pour un VTT.

Pour mesurer la hauteur d’un cadre de vélo, il suffit de mesurer la distance entre l’axe du pédalier et le haut du tube de selle.


Cette mesure est une indication, vous pourrez prendre un cadre de 2 ou 3cm au-dessus ou en-dessous (dans le cas où vous seriez entre deux tailles, privilégiez toujours la plus petite; en effet il est toujours bien plus simple d’effectuer des réglages sur un vélo un peu trop petit que sur un vélo un peu trop grand !) en jouant avec la hauteur de selle.


Pour le réglage de la hauteur de selle justement, 2 règles pour trouver la bonne hauteur:

a) sur la selle, pédale au plus bas, posez votre talon dessus, votre jambe doit être presque entièrement tendue, mais pas tout à fait.

b) toujours sur la selle, posez vos 2 pieds à terre: vous devez toucher le sol de la pointe des pieds (et oui, vous devrez de ce fait probablement descendre de votre selle quand vous vous arrêtez).


Petit point également sur la taille des roues :

La plupart des vélos de ville actuels seront équipés de roues de 28 pouces (sauf taille de cadre très petite), ce qui est la taille la plus grande.

Il existe cependant des vélos équipés en roues de 26 pouces.

L’avantage d’une roue plus grande est forcément le rendement du vélo qui en est accru. Mais des roues plus petites offriront plus de maniabilité.

Pour plus d’informations quant aux différentes tailles de roues, je vous invite à consulter la parte 1.b) de l’article sur l’achat d’un vélo d’occasion.


6. La balance confort / rendement :

Quel niveau de confort cherchez-vous ?

Cette question va déterminer plusieurs choses:

a) La présence ou non d’une suspension sur la fourche :
Une fourche suspendue va bien entendu amener du confort, de par l’amorti qu’elle offre. Vos poignets et avant-bras subiront moins les chocs et aspérités de la route.
Cependant, il faut garder à l’esprit que fourche suspendue va peser environ 1kg de plus qu’une fourche rigide. Et que la suspension va également vous enlever un peu de rendement, en absorbant une partie de l’énergie que vous mettrez à pédaler.
Toujours cette balance entre confort et rendement


Fourche suspendue

b) Le matériau utilisé pour le cadre :
En effet, un cadre peut-être en alu, en acier, en carbone, en titane ou même en bambou ! Et pour chaque matériau, différentes qualités existent bien entendu. On va s’intéresser ici aux matériaux les plus courants et les plus cohérents avec l’utilisation d’un vélo en ville: l’aluminium et l’acier.
Pour le premier, l’aluminium, c’est un métal mou, en tout cas plus mou que l’acier, quand on construit un cadre de vélo en alu, on est donc obligé de faire des tubes plus gros, avec plus de couches, pour obtenir la solidité nécessaire pour un vélo. Ce qui fait que les cadre alu vont être très rigides (rigide = ne pas ou très peu se déformer sous la contrainte), donc très bien retransmettre l’énergie, mais ils sont aussi plus fragiles (là où un cadre acier se déformera, un cadre alu risque de casser net), et nettement moins confortables (ils retransmettent tous les chocs et aspérités de la route).
En ce qui concerne l’acier, c’est donc un métal plus « dur », qui ne nécessite donc pas de gros tubes ni énormément de couches sur chaque tube, un cadre acier va de ce fait bien plus absorber les chocs et aspérités de la route, et donc être plus confortable (c’est notamment pour ça qu’il est souvent utilisé pour les vélos de randonnée, avec lesquels on peut faire jusqu’à une centaine de kilomètres par jour… Il faut donc un cadre qui reste confortable tout au long de notre journée. L’acier est également moins cassant, et si casse il y a, il se ressoude assez facilement, contrairement à l’aluminium. Il existe différentes gammes d’acier, les vélos cheapos de supermarché sont généralement en acier HiTen (ou même pire), ce sont des aciers très lourds, qui se déforment énormément à l’effort et qui font donc des vélos qui en sont équipés de vrais tanks, qui ont du mal à avancer. Il existe néanmoins des aciers plus haut de gamme, comme l’acier Crmo, Reynolds, Vitus ou encore Colombus. Ceux-ci auront les caractéristiques de bien absorber les chocs (confort), mais d’aussi très bien retransmettre l’énergie (rendement), et bien entendu d’être solides et pas trop lourds. Pour vous donner un exemple imagé, un vélo cadre alu, sans suspension, va être une horreur à conduire sur les pavés de la rue du 22 Novembre, ce sera un vélo très nerveux, mais sacrément tape-cul !

Petite astuce pour déterminer s’il s’agit d’acier ou d’alu : s’il y a de la rouille, c’est forcément de l’acier ! Et sinon, munissez-vous d’un aimant : seul l’acier attirera l’aimant.

c) La largeur des pneus :
Pour cet aspect, c’est assez simple : plus un pneu va être large, plus il apportera du confort en amortissant les chocs, plus il soulagera le vélo et ses jantes, et plus il aura d’adhérence au sol (en cas de pluie par exemple, même si le profil -dessin- du pneu joue aussi pour cette problématique). Mais plus d’adhérence au sol veut aussi dire moins de rendement
Et au contraire, un pneu fin (comme sur les vélos de course ou les fixies par exemple) sera bien moins confortable, plus apte à crever (souvent par pincement de la chambre à air en descente de trottoir par exemple), fera subir bien plus les chocs et aspérités de la route au vélo et à ses jantes, et aura beaucoup moins d’accroche au sol… Mais de ce fait le rendement du vélo en sera accru !
Encore une fois, il faut choisir entre confort et rendement (ou faire un compromis avec une taille intermédiaire !).

Pour illustrer tout ceci, sachez que mon vélo de ville « pratique », avec lequel je fais de grosses courses et transporte même des meubles, est en acier (pour la solidité et le confort), en roues de 26″ pour la stabilité et la maniabilité, avec des pneus assez larges (50-559) pour amortir les chocs et ne pas trop faire subir au vélo le poids du matériel que je lui fais transporter.
D’autre part j’ai un vélo « hybride », qui me sert quand je suis pressée et que je n’ai rien à transporter, en acier Crmo (pour la solidité et le rendement de ce type d’acier), cadre de fixie (donc fourche droite), monté avec un moyeu Nexus 8 (vitesses internes) rayonné sur une jante (en 28″ pour le rendement) profilée (pour la solidité et le style) de fixie (jantes vertes B-) ), avec des pneus en 700x35C (blasphème oui, mais je peux du coup rouler sur les pavés et descendre les trottoirs sans craindre de fissurer mon cadre, mes jantes ou d’éclater ma chambre à air !
).
L’avantage de monter ses vélos soi-même est de pouvoir y mettre ce qu’on veut en fonction de nos besoins =)


7. Le transport du vélo :

Aurez-vous besoin de mettre votre vélo dans le train, le tram, le bus, un camping-car, une voiture, ou même un avion ?

En ce qui concerne le train, je ne vais pas rentrer dans les détails ici, mais sachez que selon les trains, il n’y a pas forcément d’emplacement vélo (pour vélo entier, non-démonté donc), et s’il y en a, le nombre de places est très limité malheureusement… Du coup l’alternative, pour les trains sans emplacement vélo entier, est de démonter son vélo pour le transporter en carton ou housse de dimension autorisée comme bagage… ou d’opter pour un vélo pliable !

Petit point donc sur les vélos pliables :
Leurs avantages sont -forcément- leur taille très réduite une fois pliés, leur poids , et leur facilité à être transportés (en voiture, train, avion ou à pieds).
Cependant les vélos pliables ne présentent pas que des avantages, il s’agit de ne pas oublier qu’un vélo pliable sera généralement bien moins pêchu et nerveux qu’un vélo « standard » (dû notamment à la taille réduite de leurs roues, et au système de pliage, qui lui confère une certaine « mollesse »), leur rendement est bien entendu plus bas que celui d’un vélo « standard ».
Ceci est néanmoins à nuancer, en effet selon les marques, les vélos pliables auront un rendement (et une qualité générale) plus ou moins élevé(e). Pour citer la plus connue, Brompton (les Rolls Royce des vélos pliables) fabrique depuis des décennies des vélos pliables de très bonne facture, très pêchus et sacrément solides et bien pensés ! Je n’ai jusqu’à présent jamais rencontré d’utilisateur de Brompton déçu de son vélo.
Bien entendu les vélos pliables ne vous serviront qu’en ville ou à la limite sur pistes cyclables asphaltées.
Et ils ne permettent pas de transporter énormément de charge, et ne sont pas adaptés au transport d’enfants.


Vélo pliable Brompton



8. Les vélos à assistance électrique :

Avez-vous RÉELLEMENT besoin d’une assistance électrique ?

J’insiste ici sur le « réellement », parce-que le vélo à assistance électrique reste un véhicule bien plus polluant qu’un vélo standard (production du moteur et de la batterie et traitement des batteries en fin de vie par exemple).
Il faut donc avoir un réel besoin de cette assistance. Un vélo à assistance électrique n’est pas un jouet et nous verrons ici qu’il représente un certain budget.

Les raisons qui peuvent -selon moi- justifier l’achat d’un vélo à assistance électrique :
problèmes de santé (handicap, soucis lié à l’âge, etc) qui empêche la pratique du vélo sans assistance ou la rend trop compliquée;
longue distance (+ de 15km) à parcourir quotidiennement -ou presque) pour un trajet obligatoire (domicile -> travail ou domicile -> école par exemple). Ici l’assistance électrique permettra à la fois de ne pas arriver transpirant à son travail par exemple, ou encore d’éviter de prendre la voiture;
– trajet quotidien avec grosses montées;
– vélo cargo / allongé très chargé (3 enfants ou beaucoup de matériel par exemple);
– la volonté de vouloir se passer de voiture.

La vitesse ne doit pas être une raison de l’achat d’un VAE. L’assistance de ceux-ci est de toute façon limitée à 25km/h : ce qui signifie qu’au-delà de 25km/h le moteur se coupera et ne vous fournira donc plus d’aide au pédalage. On arrive assez facilement à 25km/h avec un vélo non-électrique.

Le VAE doit répondre à un besoin : permettre de continuer ou de commencer la pratique du vélo même si on n’en est plus capable avec un vélo « standard », volonté de polluer moins en remplaçant l’utilisation d’un véhicule à combustion par le VAE, …

À tous ceux qui pensent à investir dans un vélo électrique parce-qu’ils ont l’impression de pédaler dans la semoule, de ne pas avancer assez vite malgré l’effort fourni avec leur vélo actuel, je leur conseillerais avant tout d’aller voir leurs vélocistes locaux, de leur expliquer leur problème et de se laisser guider pour essayer des vélos plus nerveux et réactifs.
Souvent le soucis est lié au vélo plus qu’à votre capacité physique ! En effet comme expliqué plus haut, de nombreuses choses vont jouer sur la nervosité, le rendement d’un vélo : tailles de roues, largeur des pneus, matériau et géométrie du cadre, poids du vélo, etc …
Un bon vélo non-électrique pourra dans beaucoup de cas répondre à votre besoin bien mieux qu’un VAE.

Si vraiment l’option VAE est indispensable, plusieurs choses sont à garder en tête (nous n’entrerons ici pas dans les détails, mais pour trouver ces derniers, je vous invite à lire cet article très détaillé et très réaliste consacré aux VAE) :
– un VAE de qualité neuf ne se vendra malheureusement pas en-dessous de 1500€;
évitez à tout prix d’acheter votre VAE en grande surface de vente ou chez des concessionnaires auto, dans les 2 cas vous trouverez bien souvent des vélos de très basse qualité, avec une motorisation bas de gamme, et surtout un SAV inexistant ou presque puisqu’il n’y a bien entendu aucun technicien cycles dans un supermarché ou chez Norauto…
– optez pour une marque de motorisation connue et qui existe depuis longtemps, pour être un peu plus sûr que ladite marque ne cessera pas son activité dans 2 ans, en vous laissant tout seul pour gérer les hypothétiques pannes de votre VAE, sans plus aucune possibilité de commander les pièces à changer (je ne peux que vous conseiller Bosch et Shimano);
n’achetez SURTOUT PAS un VAE sur internet ! Et je pense que c’est ici le conseil le plus important de tous. Un vélo, et d’autant plus un vélo comportant une partie électrique et motorisée, doit avoir un suivi chez un pro. Privilégiez vos vélocistes locaux, qui seront toujours là en cas de pépin;
– et enfin, si vous le pouvez, optez pour une batterie avec une grande autonomie (au moins 400W/h). Cette grande autonomie vous permettra bien entendu de faire plus de kilomètres en une seule charge, mais aussi de faire durer votre batterie plus longtemps avant de devoir la remplacer. Une batterie neuve coûte entre 600 et 800€, et surtout une batterie usagée est un sacré déchet qui n’est de loin pas entièrement recyclable…



9. L’éclairage :

Effectuerez-vous des parties de trajet la nuit ? Si oui, à quelle fréquence, sur quelles durées, et dans quel environnement ?

C’est ici le dernier point de cet article, mais à mes yeux pas le moindre.
En effet trop de cyclistes circulent encore aujourd’hui de nuit sans éclairage. Et cela peut se révéler très dangereux pour eux comme pour les autres, que ce soit hors milieu urbain ou en ville.

Petit rappel législatif : la loi française oblige chaque cycliste à être équipé d’un éclairage + réflecteur avant, d’un éclairage + réflecteur arrière et de réflecteurs latéraux : sur les pédales + catadioptres de roues (les bandes réfléchissantes sur les pneus sont une alternative aux catadioptres de roues). De plus l’éclairage doit être une lumière fixe et non clignotante (mais sur ce point les autorités ne sont généralement pas tatillonnes).


éclairage vélo obligatoire



Il existe différents types d’éclairage vélo :

a) L’éclairage à piles :

Il peut être fixe ou amovible.

S’il est fixe, le phare avant sera généralement fixé à l’aide d’une patte sur la fourche (dans le trou qui sert également à accrocher le garde-boue avant), et le feu arrière soit sur le porte-bagages, soit sur le garde-boue.


Exemple d’éclairage à piles fixe


S’il est amovible, attention au risque de vol. En milieu urbain il peut être nécessaire de décrocher son éclairage à piles pour le prendre avec soi lorsqu’on laisse son vélo garé dehors !

Ce type d’éclairage est bien entendu le moins écologique, de par sa consommation de piles.

Aujourd’hui l’éclairage à piles n’utilise plus que des LED (moins énergivores et bien plus durables que les ampoules à filament ou halogènes).

On trouve des petits phares à LED de moins de 5cm de diamètre, alimentés par des piles bouton, et généralement fixables au vélo grâce à des élastiques. Ce genre de petit phare ne servira qu’à être vu, il ne sera pas assez puissant pour éclairer votre chemin.

Et il existe des phares à piles plus imposants, qui eux fonctionnent avec des piles LR3 ou LR6, toujours en LED, mais qui produisent une luminosité plus forte. Ces derniers sont généralement amovibles, mais vu leur taille, un peu plus embêtant à transporter.


Exemple d’éclairage à piles amovible



b) L’éclairage sur dynamo classique (dynamo sur pneu) :

Ce genre de système d’éclairage n’est plus très répandu aujourd’hui, en tout cas quasiment plus commercialisé sur les vélos neufs.
Mais on en trouve encore énormément sur les vélos plus anciens.

C’est bien entendu un éclairage fixe.

Le système de dynamo permet d’être indépendant puisque c’est votre effort qui se transformera en courant pour alimenter l’éclairage : la dynamo tourne en contact du pneu lorsque le vélo avance, et alimente ainsi les phares.


Exemple d’éclairage sur dynamo externe


Il existe des phares (avant et arrière) avec condensateur, pour que l’éclairage reste actif quelques minutes à l’arrêt également.

Les phares pour ce type de dynamo sont généralement à ampoule classique (à filament) ou halogène. Il en existe aussi à LED, mais ceux-ci seront un peu plus cher (mais auront l’avantage d’être plus visibles et une ampoule LED a une durée de vie bien plus grande que les deux autres types d’ampoules).

Attention cependant, ce type d’éclairage à dynamo sur pneu est très exposé et donc très fragile : c’est un système qui tombera malheureusement bien souvent en panne, pour des raisons diverses : câblage défectueux, oxydation des composants, câblage arraché ou phare cassé par un autre vélo s’étant garé à côté, …

Un autre inconvénient de ce type d’éclairage, est la perte de rendement qu’il engendre. En effet, étant donné que la dynamo frotte sur le pneu, elle ralentit celui-ci et vous devez donc fournir plus d’effort pour circuler à la même vitesse que sans la dynamo enclenchée.

Le fait que la dynamo frotte sur le flanc du pneu va bien entendu abîmer ce dernier.

De plus en cas de pluie, la dynamo risque d’accrocher moins ou plus du tout sur le pneu, et donc de ne plus fonctionner.

Et c’est surtout un éclairage assez faible, il ne servira qu’à être vu, mais n’éclairera pas beaucoup votre chemin.


c) L’éclairage sur dynamo dans le moyeu :

Ce type d’éclairage est à mon sens celui qui présente le plus d’avantages :

– La dynamo dans le moyeu (de roue avant) produit du courant sans pour autant freiner le vélo (ou vraiment très très légèrement, ce n’est en aucun cas une perte de rendement qu’il est possible de ressentir).

– Elle permet de produire un courant plus puissant : jusqu’à 12V et 6W. Ce qui rend possible l’installation d’un phare plus puissant, qui éclairera donc bien mieux et plus loin votre route.

– C’est très solide, puisque la dynamo est protégé dans un enveloppe métallique dans le moyeu de la roue, elle n’est donc pas exposée aux chocs (même si le câblage reste un point fragile).

– Une dynamo dans le moyeu permet bien entendu également l’installation de phares à condensateur.

– Et enfin, elle marchera tout aussi bien par temps sec ou en cas de pluie !


Exemple d’éclairage sur dynamo dans le moyeu


Notez cependant qu’une roue à dynamo dans le moyeu a un certain prix (minimum 70€ pour une jante et une dynamo de qualité). En cas de casse (gros voile, choc ou autre), elle est donc plus onéreuse à remplacer (bien qu’il soit toujours possible d’effectuer un rayonnage pour ne garder que le moyeu et le monter sur une nouvelle jante).

Autre inconvénient : le poids. En effet un moyeu à dynamo intégré va peser de 350 à 900g, contre 100g à peine pour un moyeu classique. Bien entendu plus un moyeu dynamo va être léger, plus son prix sera élevé…


d) L’éclairage avec batterie rechargeable par USB :

C’est le type d’éclairage que j’utilise.

J’ai opté pour l’éclairage à batterie rechargeable pour plusieurs raisons.
La première étant que j’ai plusieurs vélos et n’ai pas un budget assez conséquent pour tous les équiper d’une roue à dynamo dans le moyeu… Je voulais un seul kit d’éclairage qu’il m’était possible de mettre et enlever facilement pour équiper mon vélo du jour.
De plus j’essaie d’alléger mes vélos au maximum et un moyeu dynamo pèse son poids.
Et enfin je voulais une éclairage très puissant, pour également pouvoir circuler de nuit dans des endroits totalement sombres et voir assez loin devant moi.
Et il était bien évidemment hors de question pour moi d’utiliser un éclairage à piles, pour des raisons écologiques.


Exemple d’éclairage avec batterie rechargeable en USB


L’éclairage sur batterie rechargeables sera toujours amovible (et oui, puisqu’il faut pouvoir l’enlever du vélo pour le recharger). Il nécessitera donc de penser à l’enlever et à le prendre avec soi lorsqu’on gare son vélo dehors.

Il fonctionne avec des ampoules LED, et délivre différents niveau de luminosité, en fonction du phare que l’on choisit.

Je suis équipée d’un phare avant Lezyne qui monte jusqu’à 450 lumens. Dans mes trajets quotidiens le mode le plus « faible » (15 lumens) me suffit largement pour être vue et pour éclairer le sol à un mètre devant moi en milieu urbain (donc déjà partiellement éclairé). Et lorsque je sors de la ville, pour circuler sur des chemins très faiblement ou pas du tout éclairés, j’utilise le mode plus puissant, en 150 lumens, qui me permet de voir la route à 15 mètres devant moi.

La durée de vie de ce type de phare dépend bien entendu de sa batterie… Plus sa capacité sera élevée, plus sa durée de vie le sera aussi.

Le point négatif est qu’il n’existe actuellement (à ma connaissance du moins, si je me trompe n’hésitez pas à me le signaler en commentaire, ça m’intéresse !) aucun phare à batterie rechargeable en USB dont la batterie est remplaçable.


e) L’éclairage à aimants :

Ce type d’éclairage est à mon goût uniquement un éclairage secondaire, destiné à être vu en ville, mais vraiment pas à éclairer la route, ni à être bien vus en rase campagne, sans aucun éclairage.

Il se caractérise généralement par un phare avant et un arrière, tout deux installés sur les axes de roues avant et arrière. Ils sont alimentés par des aimants fixés sur les rayons de chaque roue, qui, en passant devant le phare (qui contient une bobine de cuivre, comme une dynamo), va générer du courant et alimenter des ampoules LED.


Exemple d’éclairage à aimants


C’est un éclairage qui reste très faible.
Et vu sa position (assez basse, sur les axes de roue), il est bien moins visible que les autres types d’éclairage.

Cependant son gros avantage est qu’il est robuste, non-amovible et donc pas volable, et qu’il ne freine pas ce dernier.

Nul besoin de penser à l’allumer ou l’éteindre, il se met en route automatiquement lorsque le vélo avance.

Je possède ce système sur un de mes vélos de ville (kit Reelight), et il me permet d’être un peu plus visible de jour et par basse luminosité (lorsque le soleil se couche par exemple, mais qu’il ne fait pas encore nuit), mais lorsque je circule de nuit, je rajoute mon kit d’éclairage Lezyne.


Pour finir sur une touche légale, sachez que si vous achetez un vélo neuf, il doit obligatoirement vous être vendu avec éclairage et réflecteurs avant et arrière + catadioptres latéraux (ou bandes réfléchissantes sur les pneus) !




Voilà, vous avez maintenant toutes les cartes en main pour bien choisir votre vélo de tous les jours.
N’hésitez pas à commenter cet article si vous avez d’autres conseils que j’aurais omis, ou si vous avez des questions que je n’ai pas abordé !

Roulez heureux ;)